Mise à jour le 16/07/2019

L'Histoire d'Oudon

Le Blason

Oudon a repris le blason des seigneurs locaux. Différentes familles se sont succédées à la tête de la seigneurie d’Oudon : les Châteaugiron (Isle et Vilaine), les Malestroit (Morbihan) ou les Montmorency. C’est la famille des Malestroit qui a le plus marqué l’histoire de la commune et construit le château sur le modèle de la tour d’Elven dans le Morbihan. Cette dernière famille nous a donc laissé ses armoiries : de gueules (rouge) à neuf besants d’or (ancienne monnaie de Bysance dont les familles qui avaient participé aux croisades ornaient leur blason).

La devise des Malestroit est : « Maison riche d’écus ne grince jamais. »

L'histoire d'Oudon

On retrouve à Oudon des traces de civilisations antérieures à l’arrivée des Celtes en Europe occidentale : des pirogues d’un seul morceau de bois creusées dans un tronc d’arbre puis un menhir au lieu-dit « Pierre Blanche ».

De la période gauloise et de l’empire romain, il reste les vestiges d’une voie romaine reliant Nantes à Angers, au Pont-Noyé (sur les bords du Havre non loin de l’autoroute).

Oudon à la fin des invasions barbares est un centre religieux important. Le port naturel et la proximité de la voie romaine favorisent l’activité marchande. Les Vikings lancent des raids sur les villes de Loire depuis Noirmoutier et colonisent le fleuve jusqu’à leur expulsion par le duc Alain Barbetorte.

Cette victoire du duc affaiblira dès le IXe siècle la présence franque. Les derniers rois de Bretagne annexent les comtés de Nantes et de Rennes et fixent la frontière à Ingrandes après s’être installés jusqu’aux portes d’Angers.

C’est au XIe siècle qu’apparaît le nom d'Oudon par des actes citant ses seigneurs Amauricus, Rudulfus de Odonio et Johannes de Uldono (on remarque la consonance germanique des prénoms laissés sans doute par les Vikings).

En 1130, Willelmus de Uldone fonde le prieuré d’Oudon.

En 1254, la seigneurie s’étendant sur les communes d’Oudon, Couffé et le Cellier, passe par alliance à la famille des Châteaugiron.

En 1352, alliance entre les familles de Châteaugiron et Malestroit. Jean de Châteaugiron prendra par la suite le nom de sa grand-mère « Malestroit », beaucoup plus prestigieux dans l’aristocratie bretonne. Les seigneurs d’Oudon ont pour résidence le château de Vieille Cour (sur les bords du Havre près de la nationale en amont du viaduc, accès par la Mabonnière).

En 1385, Alain de Malestroit, lieutenant général du duché de Bretagne, obtient l’autorisation de construire au confluent du Havre et de la Loire l’actuel château d’Oudon à condition  de démolir celui de Vieille Cour. Sur l’autre rive de la Loire, se dresse Châteauceaux (citadelle comparable à celle de Carcassonne) appartenant à Olivier de Clisson, petit-fils du connétable, et à sa mère Marguerite. Olivier descend par sa grand-mère du duc Jean III de Bretagne et sa mère revendique pour lui la couronne ducale. Elle invite en son château le duc Jean V et le sire d’Oudon qu’elle retient prisonniers. L’armée bretonne assiège la ville et délivre son duc. Châteauceaux sera rasée et les habitants devront reconstruire leur ville en dehors de l’ancienne citadelle (l’actuel Champtoceaux).

Au XVe siècle, Anne de Bretagne, dernière duchesse de Bretagne, épouse successivement Charles VIII puis Louis XII. Sa fille, Claude, épouse François Ier.

La Bretagne est définitivement rattachée au royaume de France mais garde son parlement et une fiscalité distincte. Oudon, située sur la frontière et au centre d’un trafic commercial intense, est le théâtre de nombreux actes de contrebande.

1526 marque la fin des Malestroit dont les derniers, Jean et Julien sont condamnés à mort par François Ier pour meurtre, sévices sur la population et les marchands, et fabrication de fausse monnaie. La tour est ruinée.

En 1789, la tour d’Oudon, propriété des Montmorency puis des Condé devient bien national et est vendue aux époux Granger. Au pied des remparts vont passer tantôt les troupes royalistes et fédéralistes, tantôt les troupes républicaines tandis que l’intérieur du monument se délabre considérablement au point de ne plus avoir ni étages ni escaliers.

La vie d'Oudon se déroulera à l’identique des autres villages français au gré des fêtes, des grands travaux, des moissons, des vendanges mais aussi des tempêtes, des inondations et des mobilisations générales.

Les grands événements

  • 1385 : début de la construction de la tour dont l’enceinte se prolonge jusqu’à l’actuel port.
  • 1835 : afin d’éviter la côte Saint Aubin, une route est percée dans le prolongement de la rue principale à travers les murailles du château pour rejoindre la route de Nantes par les lacets. On découvre de  nombreuses pièces de monnaie bretonne.
  • 1848 : la voie ferrée est construite et sépare le bourg du lit principal de la Loire.
  • 1851 : l’église qui se trouvait à l’emplacement du monument aux morts est jugée insuffisante par les autorités ecclésiastiques. L’église actuelle est édifiée et le chemin vers Couffé devient route (rue de Vieille Cour).
  • 1866 : la tour est classée monument historique et l’extérieur sera restauré.
  • 1887 : un pont sur la Loire, l’actuel accès au pont n’existe pas, on s’y rend  par la route de Champtoceaux qui part du monument aux morts et passe devant le magasin Carrefour.
  • 1910 : la Loire déborde, on navigue dans la rue principale.
  • 1968 : un viaduc est construit sur le Havre, la nationale Nantes-Paris ne passe plus dans le bourg.
  • 1975 : construction de l’actuelle mairie, l’ancienne, située face à l’église, a été détruite pour permettre l'accès au nouveau pont sur la Loire.
  • 1976 : inauguration du nouveau pont.
  • 1993 : les planchers et l’escalier de la tour sont reconstruits à l’identique.
  • 2013 : Acquisition du domaine de la Pilardière par la commune

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